28/06/2021
Olafur Eliasson à la fondation Beyeler : l'oeuvre au large



08:22 Publié dans Culture, Développement durable, Images, Nature, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
11/07/2020
L'imagier "surréaliste" de Thomas Demand
"La Carte d'après Nature" a été publié pour accompagner l'exposition dont Thomas Demand fut le curateur au Nouveau Musée National de Monaco. Son titre est tiré d'un magazine créé par Magritte entre 1951 et 1954. Il n'y eut que 14 numéros et chacun contenait une carte postale mettant en vedette des poèmes, des illustrations et des nouvelles. De la même manière Demand a sélectionné des travaux de 18 artistes qui sont reliés entre eux et comme chez le peintre belge de manière un peu dissipée et lâche.
Néanmoins l'ensemble se connecte à deux idées majeures : la nature et le surréalisme à la façon dont Magritte les traita. Demand a choisi des oeuvres d'artistes de différentes générations : Saâdane Afif, Kudjo Affutu, Becky Beasley, Martin Boyce, Tacita Dean, Thomas Demand, Ger Van Elk, Chris Garofalo, Luigi Ghirri, Leon Gimpel, Rodney Graham, Henrik Håkansson, Anne Holtrop, August Kotzsch, René Magritte, Robert Mallet-Stevens, Jan et Joel Martel. Tous proposent leur construction du paysage.
L'artiste, avec l'aide de Naomi Misuzaki, reprend ainsi les associations libres de Magritte afin de combiner un large éventail d’œuvres dans une exploration élaborée d'une disjonction essentielle : entre la représentation de l’art et la représentation elle-même. L'artiste illustre ainsi combien toute saisie de la nature est un similacre comme le prouve entre autre les paysages suisses et italiens de Ghirri ou les papiers sculptés de Demand lui-même. Toutes les images viennent chargées de paradoxes comme s'ils se transmutaient sous leur peau. Quant aux mots - parfois bêtes fatales qui maudissent l'artiste lorsqu'il dort - celui-ci laissent leurs carcasses sous des couettes. Mais réveillé et même s'il est fatigué il les conduit bien.
Jean-Paul Gavard-Perret
Thomas Demand, "La Carte d'après nature", Mack, Londres, 144 p., 250 E., 2020.
17:23 Publié dans Culture, Images, Lettres, Nature, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
30/06/2020
Chorégraphies plastiques et poétiques de Silvère Jarrosson

Après un séjour à la Villa Médicis, ainsi qu'à la Collection Lambert en Avignon, l'artiste expose 30 nouvelles oeuvres. Ayant dû renoncer à la danse il trouve un autre moyen de s’exprimer par le corps mais à travers d'autres mouvements. Suite à une master de biologie au Muséum d’histoire naturelle de Paris, Silvère Jarrosson situe délibérément son oeuvre à la croisée de différentes disciplines artistiques, scientifiques, spirituelles et sensorielles.
Le travail sériel permet de développer tout un système de formes convulsives. Certaines imposent des strates où le cosmique rencontre le tellurique dans des ondoiements qui forment des cortèges de figures en mouvement. Ils tiennent d'une sorte de mentalisation avant que le geste ne s'emballe là où la spontanéité connaît en prélude un temps de maturation.
L'expérimentation picturale crée la voie de rythmes. Elle semble jouxter le chaos mais tout autant épouser le cosmique protéiforme. Ce qui pourrait sembler à certains confus et inerte reste le contraire : le dynamisme et l'ordre se dégagent de la rationnalité admise. On peut imaginer des mouvements telluriques, des allongements de couches, des suintements de matières en divers accords et désaccords. De la carcasse du réel il ne reste rien sinon une longue montée aux enfers, une descente au centre de la terre ou la plongée dans un univers qui nous dépasse. La danse ne fait que continuer.
Jean-Paul Gavard-Perret
Silvère Jarrosson, "Genèses et gestes", Exposition, Vanities Gallery, Paris, juillet 2020). Livre, titre éponyme, Préface de Yoyo Maeght, Edition Marcel, 2020.
10:21 Publié dans Culture, France, Images, Nature, Spiritualités, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)