10/06/2019
Je ne vois que toit (XLIV)
Ce que les balourds disent
Les femmes ont une affinité particulière avec la psychanalyse. Les hommes avec celles qui au chevet du divan dans les voiles se vouent à cette science du désir et de la jouissance. Pour les couchés et les assises, bref à tout ceux qui ont mal à gérer la féminité, une telle pratique permet de comprendre ce qui se passe chez une ou un partenaire.
L'un tend l'oreille pour entendre ce qui se passe dans la jouissance de l'autre et enfin peut résoudre ce qui diffame le mâle en ses va et vient lorsqu'il estime, avec dix femmes, aller au bout de lui par des bouts de soie.
Maladroit et méchant homme il les collectionne pour les avoir toutes. Mais avec qui ? Hamlet devient l'homme laid qui pour une omelette refuse de casser ses oeufs. Il reste à ce titre le sourd paralysé. Soudain parasité il passe à l'acte (entendons mettre la main au pas nié) en un tel opéra (réentendons opération à cœur ouvert et ouverture.)
Lhéo Telle (aka Jean-Paul Gavard-Perret)
Dessins de Danielle Berthet, Collage de Michel Divoy.
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09/06/2019
Je ne vois que toit (XLIII)
Désaccord dans le théorique.
Canari jaune dégueulant de rage, en vieux garnement se rebiffe contre les étoiles bleues. Ses cuicui n'ont rien de rachitiques. Ils se séparent distinctement en des halètements trioliques. Ils ne cessent d’envoyer des coups en pays d’occupants, peaufinent une rhétorique contre les spectres qui scellent les lois du monde. Loin des chansons bien douces ces trilles étrillent leur logos. Les verbes passifs passent au présent de soi, un présent singulier : il se sauce, pour finir, avec la main pour échapper au cynisme et la pusillanimité d'officines.
Lhéo Telle (aka Jean-Paul Gavard-Perret)
Image Nancy Spero
08:30 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0)
08/06/2019
Je ne vois que toit (XLII)
"Je" laisse à désirer
Face au phallus, le "vide" du féminin est parfois remplacé par le plein de la maternité. N'en doutons pas : elle représente une fonction des plus respectables et un refuge contre le manque inhérent à ce que Freud suppose dans la féminine engeance.
Néanmoins, et pour elle, une autre possibilité existe. A l'autre qui et un même - conçu dans et elle-même - peut se substituer un partenaire relais. Elle peut alors border l'illimité en jouant à l'homme et s'y tenir en guise de leçon de conduite entre joie et tristesse.
De mère elle redevient louve capable de connaître l'absolu. Elle n'est plus objet de l'amour mais son altérité. Devenant son propre "parlêtre" et en ce pare-être de la lettre, elle parasite sa propre rage ou sa possibilité mystique. Le langage en effet - sauf a être de bois - accepte la jouissance tierce. Cela permet de s'identifier à tout. Sauf au rien.
Lhéo Telle (aka Jean-Paul Gavard-Perret)
Œuvre de Jacques Cauda.
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