Ne pas trémuler de la lèvre car chacun dit-on ne doit pas dormir sur son aitre - du moins lorsqu'il est soumis à un exercice de rigueur là où l'asticot fils de vices de tant de pères et de mères s'embroussaille pour s'encanailler dans le carcan. Et c'est ainsi que les choses se passent jusqu'au doux trépas dans l'aine et son puits sous bedaine - souvent pas si grassouillette que ça malgré le nom. Au clavier des sens s'évalue le poids et le plaisir pris au besoin avec les doigts à défaut de lectures spirituelles et de mélancholia. Alors écrire ressemble à ça. Quand on a perdu le fil. Mais pas la main. Il s'agit de coudre les nuages en croyant inventer des jupes qui soulèvent le ciel juste avant ou après l'orage qui défie. Cela n'avance à rien mais ressemble néanmoins à une ombrelle qui protège des émotions dont l'effusion est toujours prête à renaître. Il s'agit de se contenter de l'absence et son goût poivré qui pèse sur la langue. Plus tard certains voudront te réveiller. Ils te tireront par la manche. Surtout n'accède pas à leur demande. Car si l'action est soeur du rêve (si l'on croit Baudelaire), contente-toi du second comme filet mignon.
Jean-Paul Gavard-Perret
Sculpture de Marcel Warmenhoven
Commentaires
Merci Jean-Paul d’avoir utilisé ma sculpture! J’ai essayé de comprendre ton article mais avec ma pauvre connaissance de votre belle langue je n’y arrive pas. J’ai fait la commande de ton nouveau livre chez ton éditeur. T’embrasse. Marcel
Écrit par : Warmenhoven | 07/07/2022
Mon Amitié Marcel
Écrit par : Jean-Paul Gavard-Perret | 07/07/2022
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