« Yoko Ono : art conceptuel et performance | Page d'accueil
| Peter Wüthrich : mets à morphèmes »
09/05/2022
Ce qui remue - Cristina Pasqua
Cristina Pasqua estourbit les voyeurs, les laissent chichiteux sur le ballast des fantasmes en renversant la notion même de portrait. Non qu'elle se veuille chaste mais pour gâcher - non sans beauté - le faciès habituel de la psyché et le baratin narcissique.
L'image "selfique" abandonne la tête et ce pour traduire une autre vision de la "Persona". Les jambes se déconfinent mais pas plus que dans leur quotidien. Elles suivent leur Evangile selon leur propre Bible.
En vrac ou au repos elles épousent le sol comme l'air dans leur substance un rien animale. Elles semblent se moquer de tout mais remplissent leur rôle au fil des jours. Bref elles ne sont esclaves que de leurs lignes. Le tout vaut bien de tels poèmes visuels pour une telle vision de soi-même.
Jean-Paul Gavard-Perret
Écrire un commentaire