18/04/2020
Yoram Roth chevalier blanc de l'Eros
Grâce - entre autres - sa propre galerie "Camera Work" le travail de Yoram Roth est connu dans le monde entier même si, contrairement à ce qu'on pense, la nudité est dans notre monde de plus en plus mal considérée. Disney Production vient de créer des ajouts à sa Sirène dont Tom Hanks tombe amoureux pour cacher plus nettement son séant... On croît rêver.
Quant à Yoram Roth, la façon dont il présente le nu dérive sur l’abstraction et des aspects éthérés qui n'ont rien d'obscènes. Il a été néanmoins désinvité de Photofair San Francisco l’année dernière et n'a même pas pu montrer son site Web à Dubaï. À San Francisco, son travail était perçu comme politiquement incorrect, dans l’émirat, il était considéré comme du pornographique.
Le photographe cherche et trouve l’inspiration dans le monde de l’histoire de l’art. Ses séries «Personal Disclosure», «Brutalism» et «Spatial Concepts» font référence au baroque espagnol, à l’architecture de Berlin Est, ou à des spatialistes italiens comme Fontana. Comme de telles références il accorde un caractère sacré au corps humain. Et par ailleurs il ne cesse de rappeler que la photographie n’est pas intimidante et c'est là le problème. Tout le monde peut se croire photographe et ne se rend pas compte qu’il faut plus qu’une combinaison intelligente de boutons pour réaliser une bonne photo. L’artiste doit avoir des compétences, un point de vue et surtout un regard. C'est le cas de Yoram Roth. C'est pourquoi ses projets intriguent fascinent ou dérangent.
Jean-Paul Gavard-Perret
09:43 Publié dans Culture, Femmes, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
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