22/03/2020
L'homme seul du fleuve Sinú : Enan Burgos

Ses portraits de nus sont des plus fascinants. Le corps y est préféré au visage. En émane une sensualité appétissante. Le cheminement du désir est implicite et l'artiste le revendique non sans humour et en offrant une grâce particulière à un excès contre l’obscurantisme du monde. Preuve qu’Enan Burgos n’a rien d’un nostalgique. Il reste un peintre de la lumière et du rêve qui est l'antipode de la simple songerie.
Sa peinture est forte, violente, chargée et en dehors de tout effet de décor. Ni devant un corps ou un paysage mais dedans le créateur ne propose pas forcément un voyage en enfer mais au paradis terrestre. Il ouvre les plastrons de la chair jusqu’à en montrer les entrailles au besoin. Le corps reste le rappel du passé parfois léger et souvent douloureux mais encore de toujours l'espoir d'un futur à soulever .
Jean-Paul Gavard-Perret
Enan Burgos, "Nudité/Desnudez", Fata Morgana, Fontfroide le Haut, 32 p..
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