21/03/2020
Romana Del Negro : effacements et indices
Le travail de la Biennoise Romana Del Negro est subtil : il joue souvent du moindre, du vide. L'artiste entre récupération et vidange invente des images libres, profondes, poétiques. Ne restent que quelques éléments dans l'espace ou sur des toiles "grattées" à la Cy Twombly ou dans une abstraction lyrique pour évoquer le manque et le petit vacarme intérieur.
L’artiste laisse quelques traces. De l’interrompu jaillit l’espoir du futur. Il se pose dans le moment présent. A la limite de la trace à peine esquissée. C’est un murmure optique, un clin d’œil parfois mais toujours dans un sens d'un cérémonial qui évite toute grandiloquence.
A l'inverse la déliquescence n'est pas loin mais Romana Del Negro offre une résistance. Elle écume le passé, le secoue avec les images qu’elle met dedans. Elles sont de l’ordre de l’empreinte, de la sur-vivance, du lien. Là où le passé est remisé pour laisser au monde le droit d’être différent.
Jean-Paul Gavard-Perret
09:03 Publié dans Femmes, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Bonjoure monsieur Gavard-Perret
Merci boucoup pour votre texte juste et poétique sur mon travaille!
Meilleures saluations
Romana Del Negro
Écrit par : Romana Del Negro | 31/03/2020
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