19/01/2020
Mariette chamane et cat-woman

Pour autant Mariette ne se prend pas pour une démiurge . Elle taquine le sacré et sa relique avec fantaisie mais sans flagornerie au nom d'une scansion vitale : l’inerte est remplacé par le vivant dans la justesse de tangage que l'artiste lui attribue. Son travail de fourmi mais aussi de cigale va et vient pour transformer les vanités classiques en monstres opérationnels.
Des anges coulent des pampres et ceux-là deviennent des cornes d’abondance. S’y traduit le mélange des genres au sein de morceaux décomposés, renoués, tordus, enchevêtrés. La fantaisie visuelle propose des anamorphoses poétiques inédites. Et Mariette réinvente à sa main des hauts lieux de l’imaginaire. Il perce le réel tout en déployant ludiquement l’effacement de tout but étroitement religieux. L’art se réinvente par harnachements et rébus d'une virtuosité exceptionnelle là où tout reste en vibration, commotion, chocs, braises et brandons magiques.
Jean-Paul Gavard-Perret
Mariette "Substances d'immortalité", Bibliothèque Jules Vernes, 7éme biennale des z'arts singuliers et innovant, Saint Etienne, février 2020. Et voir le site de l'artiste
16:49 Publié dans Femmes, France, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Tout est dit . Mariette est un génie . Elle exprime sa version " Au Revoir Là-Haut " que JPGP , passeur des profondeurs , saisit en surréaliste averti .
Écrit par : Villeneuve | 19/01/2020
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