08/01/2020
Pierre Bourgeade : le pourquoi et le comment
Dans ce roman terminal donc définitif (republié à bon escient aujourd'hui) Pierre Bourgeade prope sous forme de raod-trip un dernier voyage. En dépit d'une certaine impuissance qui l'enkylose le narrateur ne pose pas en Narcisse mélancolique. Il recueille des gouffres rendus instables par le maladie de l’idéalité comme de l'amour de la femme. Au nom d'une d'entre elle qu'il va rejoindre.
Sur le parcours certaines rencontres charnelles tarifées sont encore de mise juste avant l'ouverture de la nuit définitive. Et Bourgeade retrouve sa verve dans un processus nomade de réseaux, de fragments. Hors sentiers battus, hors doxa émergent des visions à multiples entrées et comme en apories.
Il faut en effet souligner ce sentiment du mystère qui loin de guider vers l’au-delà se "contente" de faire revenir vers l’en-deçà. A sa manière Bourgeade rappelle tout ce qu’un corps féminin contient non seulement d’intime mais du cosmos. Emerge une compréhension plus juste de l’humain trop humain toujours complexe et riche de toutes les questions qui l'anime. L'auteur les rappelle en cette fin de course au bout de son chemin.
Jean-Paul Gavard-Perret
Pierre Bourgeade, "Warum", Tristram, Auch, 2020.
11:54 Publié dans Culture, Lettres | Lien permanent | Commentaires (0)
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