30/11/2019
Karine Bauzin : une certaine légèreté des êtres
Entre l’idéal et le réel, entre l’imagination et la sensation, Karine Bauzin crée comme unique point de jonction du monde des morceaux de réalité qui deviennent symboles et substances non sans alacrité là où surgit l'exaltation de l'éphémère. Il se savoure par découpes selon des capitonnages et beaucoup d'humour.
Photographe de presse, depuis plusieurs années la créatrice collabore à divers magazines suisses et internationaux. Elle a publié deux ouvrages : avec Thierry Ott "Un jour, tout bascule…" (Editions du Tricorne) et avec Marie-Claire Lescaze: "Portraits-ge.ch" ( Editions Slatkine). Sa rencontre avec Raymond Depardon la poussa vers la presse et le reportage social. Mais elle ne se contente pas de témoigner : elle cherche toujours à repérer les signes d’absurdité ou de poésie dans la vie quotidienne.
De telles narrations restent toujours enjouées dans divers univers et avec des formats souvent originaux. Ils décalent la réalité vers un ailleurs, mais ici-même. Karine Buzin prouve qu'une simple image n'est jamais simple. Avec précision elle s’en amuse néanmoins en scénarisant et en inventant un nouveau moyen de la faire. Le corps s’élève dans des images qui semblent fuir. Familier - a priori - le corps reste étrange et étranger dans les interstices et les obstacles que l’artiste propose. Les coïncidences se défont mais les rêves s’enfilent dans des règles du jeu qui enjambent le mystère.
Jean-Paul Gavard-Perret
10:22 Publié dans Femmes, Genève, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Merci beaucoup pour ce magnifique article! Je me suis permise de le poster sur linknd avec votre nom.
Écrit par : Karine Bauzin | 04/12/2019
Un grand merci à vous; jpgp.
Écrit par : gavard-perret | 05/12/2019
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