10/06/2019
Harold Chlewicki : éclats de lune
Pour son exposition estivale Eva Hober a décidé de célèbrer "la pulsion sensuelle, la chaleur suave, un baiser volé, un lever de soleil précoce.". Il y a là de multiples abandons lascifs, des voluptés au goût de fraise en sorbet, de l'eau de mer qui ruisselle encore sur des nuques.
Tout un rituel sensuel suit son cours dans des cabines de bains, des plages ou des dance-floors. Les amant(e)s d'un jour ou d'une nuit se brûlent au feu du plaisir. La femme est désirée et désirante. Elle consent à la caresse, sa lenteur ou sa force. Chlewicki en dresse les flux, les échos, le partage. Ses prises des éprises glissent sur la peau. Les jambes se dénudent là où l’image montre l’ange et l’animal
Existent des empreintes de mains au bout des traces. Le corps supporte plus ou moins l'attente, des seuils se franchissent. Mais la question demeure : quel secret dedans ? Existe encore et en suspens le sens du moindre, de l'inachevé mais déjà des glissements, des vertiges. L’épaisseur de la chair est un bloc où vivre trouve parfois sa liberté dans un pubis gribouillé de gris.
Jean-Paul Gavard-Perret
Harold Chlewicki, "Caressez-moi fort", Galerie Eva Hober, Paris 8ème, du juin au 26 juillet 2019.
10:33 Publié dans Femmes, France, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Waouh!
Sensualité exacerbée
Écrit par : Carreira | 10/06/2019
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