18/05/2019
Vicky Martin: jambalaya
Inspirée par la Dorothy de l’histoire du "Magicien d’Oz" Vicky Martin offre un voyage dans des espaces interlopes où la femme - dont ne sont vues que les jambes - va à la découverte d'elle-même, en tentant de surmonter ses doutes, sa peur, sa solitude. Nous passons de la fonction des gestes à leur fiction.
Ce voyage ( en absurdie ?) entre réalité et fantasme est aussi sérieux que ludique. Une figuration vintage souligne l'obsolescence possible d'une telle dérive. Les poses ne renvoient qu'à elles-mêmes au sein d'une plénitude en partie désimagée par le hors champ qui devient quasiment une réalité concrète dans un leurre du leurre.
Rien n'a lieu sinon les lieux de passage et de feinte là où tout voudrait s'ouvrir à un accomplissement qui tarde à voir le jour. La théâtralité est constante à travers des images compactes. Elles dissimulent une réalité qui est peut-être une absence d'être, un vide - peut-être plus métaphysique qu'affectif.
Jean-Paul Gavard-Perret
10:06 Publié dans Femmes, Fiction, Humour, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
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