02/04/2019
Vianney Le Caer : bouillons de culturisme
Vianney Le Caer donne de Beyrouth une vision décomplexée et fléchée, pleine de liberté et d'humour. Le corps mâle y est mis en exergue dans tout un jeu de poses et de couleurs. Il interroge aussi sur la place qui demeure encore disponible à l'imaginaire.
La photographie est donc un départ ou un retour aux choses du quotidien léger afin d'aboucher volontairement en un certain décor de plage où la liberté et l'énergie se libère. Les photographies deviennent la matière même et l’éclat d’un secret qui ose se montrer avec ostentation.
Elles ne protègent plus de tout changement, de tout accès. Par leur effet-spectacle - dans le cercle clos de l’intime comme dans celui plus large du paysage - une forme ordinaire de pseudo-préservation des tabous est exclue. L’artiste provoque une rencontre décalée. Il s'agit d'oser un écart qui échappe à la vision donnée d'un pays rarement vu sous un tel "angle" au moment où Le Caer donne corps - en le montrant - aux liens qui permettent de s'interroger sur le pouvoir de l'image.
Jean-Paul Gavard-Perret
Vianney Le Caer, "Les Bronzeurs"
15:23 Publié dans Culture, Humour, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
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