04/03/2019
A Cheval avant Dada

Il est sans doute plus mortfère que les deux autres mais les trois recherchent la rédemption d'une nouvelle humanité qui allait piquer du nez au moment du premier conflit mondial et sa boucherie. Mais reste chez eux un éclat d'or de la peinture. Macke comme Kandinsky atteignent l'abstraction absolue. Elle devient une sorte de "coma" transcendantal. Face à la souffrance qui fait pleurer le ciel le groupe aura créé un "almanach" warburgien (en 1911) où sont réunis les images qui comptent pour eux et deux exposition vilipendées par la critique de l'époque.
Néanmoins le rôle du groupe munichois est capital. Même s'il s'agit déjà pour certains d'un art "dégénéré" avant la lettre. Mais tout l'art moderne était plus qu'en gestation. Les œuvres et les écrits du triumvirat permettent de comprendre ce virage fantastique de . Même si Macke va disparaître un temps de l'histoire de l'art et si Mark va devenir instrumentalisé par le nazisme comme une exemple de la germanité avant d'être reposté dans l'art dégénéré, les deux créateurs ont créé une extension d'un univers que la rationnalité officielle refusa et renia. Toutefois la lave poétique des deux oeuvres se détache des miroirs "embrunés". Et les deux artistes continuent de compter.
Jean-Paul Gavard-Perret
"Franz Marc / August Macke. L'aventure du Cavalier bleu", Musée de l'Orangerie, Exposition du 6 mars au 17 juin 2019
10:09 Publié dans Culture, Histoire, Images | Lien permanent | Commentaires (0)
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