21/02/2019
Agnès Jouhandeaux : comme si. Comme ça.
Proche dans l'esprit de photographes tels que Erwin Olaf, Vivianne Sassen, Kasia Bielska, Agnès Jouhanndeaux joue avec la lumière, les récits et les mythes sans chercher à imiter des styles mais en cultivant son propre langage ironique. Médée se déchaîne et la mémoire latine s'enrichit d'une modalité inédite.
La photographie devient la mémoire de ce qui n'a pas été montré "comme ça" jusqu'ici. L'artiste s'intéresse par l'imaginaire et ses reprises à la promesse plus qu'à l'acquis des mythes. Surgit un monde étrange où tout ce qui s’est en allé dans le temps semble revenir mais de manière obviée. La femme sort de derrières ses fagots cités et joue au besoin les "gigolotes" rigolotes.
Fin et commencement, dehors et dedans coexistent, comme superposés et présents dans une même vibration. En l’œuvre tout commence ou recommence, inlassablement. L’intime du presque nu se fait discret par effet de superpositions ironisées. Tout se passe comme si l’artiste entretenait avec son travail une immense vénération et une formidable dérision.
Jean-Paul Gavard-Perret.
Agnès Jouhandeaux, "Mythologie", Galerie la Fontaine Obscure, Aix en Provence, du 5 au 23 février 2019.
11:00 Publié dans Femmes, Fiction, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
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