17/10/2018
Sophie Calle et les causes non communes
Suivre les traces de Sophie Calle (du moins celles qu’elle propose) est toujours un exercice d’intelligence que l’artiste fait partager. Multipliant les chemins de traverse elle transforme sa vie, ses expositions, ses livres en labyrinthe optique.
Ce qui semble tenir de la fantaisie personnelle appartient à la traversée du désir : pas forcément sexuel mais celui de l’image. Celle-ci et ici ne se donne pas d’emblée puisque recouvete d'un codicille où est précisée la raison qui a poussé la créatrice à engendrer un déclic.
Seulement ensuite il convient de soulever son voile comme se soulève une jupe pour voir « dedans ». L'artiste joue de son pouvoir et de sa finesse pour créer un renversement des ordres et une manière de mettre le lecteur voyeur à contribution face aux dépositions phrastiques et aux process figuratifs. A lui d'achever le travail.
Jean-Paul Gavard-Perret
Sophie Calle, « Parce que », Editions Xavier Barral, Paris, 2018, 32 E..
09:19 Publié dans Femmes, Humour, Images, Lettres, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.