11/07/2018
Ionut Caragea : pluie d’hiver, pluie d'été
Ionut Caragea une nouvelle fois espère contre la solitude inhérente à l’homme l’espérance d’un miracle aussi provisoire que perpétuel. Déferlent le réel et l’irréel comme dans chacune des œuvres du poète, fruits des terreurs passées mais tout autant d’un incessant avenir plus prometteur
Face au dur désir d’être la femme, donc en rien la revenante, elle est toujours restée ici. Elle a toujours existé comme la porte ouverte dans les murs de l’existence. Elle dort aux côtés du poète et lui permet d’exister. D’autant que celui-ci ne se l’annexe pas, mais en devient l’hôte.
Contre l’appel du vide, elle ne sert pas seulement à le combler. Preuve que contrairement à ce que pensait Duras, l'amour n'est pas une maladie. C'est la seule addiction nécessaire et le bon alcoolisme. Il permet à l'auteur ce que l'on pourrait résumer d'une formule: « je traverse, j’ai été traversé ». Dès lors, sur le sable de l'amertume, l'amour est la pluie d’été.
Jean-Paul Gavard-Perret
Ionut Caragea, « Mon amour abyssal », Éditions Stellamaris, 86 p., 2018
07:12 Publié dans Culture, Lettres, Monde | Lien permanent | Commentaires (0)
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