13/06/2018
Magali Ballet : évanescences et silences
Magali Ballet saisit des instants, sait trouver la bonne seconde de l’aperture pour aboutir à l’immanence des êtres, des choses, de l’instant qui n’appartient qu’à leur évanescence. Cette recherche est celle non d’un temps cessé mais révélé dans un entrelacs de gris.
En de tels laps le langage photographique est objet plus de retournement que de reflet. Le regard y contemple des possibles au sein d’un mouvement. La créatrice tente de restituer l’envergure d’un impossible entre équilibre, répétition, rupture. Des mirages glissent dans l’espace.
Existe là une respiration, une suffocation, une inspiration qui devient connivence entre l’artiste, les autres et le monde. Celui-ci se récite à rebours selon des orées étranges et l’arche des arbres où un chemin avance. Il existe là des ombres d’enfance, des matins obscurs, des soirs livides. L’image répand, en noir et blanc, sa beauté et ses doutes sur une vacuité irréductible.
Magali Ballet, « Paysage soi », Editions Unes, Nice.
14:57 Publié dans Femmes, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
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