04/04/2018
Torbjørn Rødland : l’ancien et la nouvelle
Les photographies de Torbjørn Rødland sont des fleurs inattendues, des glaïeuls incendiaires mais toujours subtils. Le photographe ordonne le monde mais comme s’il repassait par un certain chaos pour lui accorder une nouvelle chance
Il arrive que certaines femmes soient « les très chères » de Baudelaire qui ne gardent que « leurs bijoux sonores ». Mais d’autres - comme le photographe lui-même - cultivent l’aporie jusqu’à l’humour. Elles sont même prêtes à donner leurs cheveux pour que les Trump se prennent pour des Beatles.
C’est dire si les femmes se moquent des pouvoirs. Sans doutes parce qu’elles gardent celui de rester érigées. Mais l'homme est voué à "l'alternance incompréhensible" (P. Quignard). C'est pourquoi le pouvoir est un problème masculin. Il caractérise sa fragilité, sa faiblesse, son anxiété. A l'image de son éjaculation dont la volupté est une perte. Ce qui en résulte est tristesse et tarissement sauf si Torbjørn Rødland - passant par là - les sublime.
Jean-Paul Gavard-Perret
Torbjørn Rødland, The Touch That Made You », Fondazione Prada, Milan.
21:08 Publié dans Culture, Humour, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
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