01/07/2017
Sarah Haugg : lapinades
Pour Sarah Haugg les lapins servent autant de fond que de formes à ses images. Ils semblent sortis d’un rêve, des limbes ou d’une temporalité d’un ordre original. L’artiste crée une perturbation et une lutte obscure contre l’ordre établi. Les éléments flottent de manière impromptue, intempestive et drôle – toujours - d’une œuvre à l’autre. Nous sommes dans la communauté d’un clapier en folie et en couleurs jouissives.
Il s’agit d’entrer en un monde de rêves particuliers loin de la catastrophe mais où à l’inverse au-delà de la quiétude, le réel ne coïncide plus totalement avec ce qu’il est. Existe à la fois un abandon et un lieu de vigie. La métaphysique drolatique contamine la physique « lapinière » et l’image est donc bien différente d’une simple psyché.
Le réel est mis en abîme d’être : et ce entre durée et abyme comme s’il s’agissait d’atteindre une limite non du néant mais de la continuité de la durée qui paraît soutenir tous les temps et lui résister là où ce qui reste prend une plaisanterie particulière et moins non-sensique qu’il n’y paraît.
Jean-Paul Gavard-Perret.
Sarah Haugg, « Rabbit, rabbit, rabbit » www.sarahhaug.com
16:59 Publié dans Femmes, Humour, Images, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
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