01/06/2016
Olivier Christinat : la perte des repères
Multipliant sans forcément de noblesse la position des corps voire leur superposition Olivier Christinat casse un certain érotisme par divers phénomènes d’hybridation selon son propre terrain de jeu moins ludique qu’il n’y paraît. Il s’agit de faire jubiler le regard plus que les fantasmes. Le procédé devient un nouvel outil d’interprétation par effet de contraste autant que de mariage. L’idée est de découvrir une image « simple » sous un angle inhabituel qui puisse provoquer des résonances inattendues.
Existe une littéralité d’actions performatives. Elles agissent de manière à échapper à la pure raison voire à la morale. Les princesses de l’artiste en leur peau immaculée, les hommes emboîtés agitent une réflexion. Ce n’est plus de la chair de feu dont il est question mais de sortes d’apartés intrusifs et subversifs.
Il s’agit d’échapper à la canicule d’éros par l’exhibition décalée et saisissante. Au punching-ball improvisé par le réel sont substituées des figures fonctionnant comme au sein d’une comédie loufoque même si le rire n’est pas revendiqué a priori. Surgissent des équations aussi pertinentes qu’absurdes. Elles viennent bousculer le chapelet des poncifs réalistes de la photographie selon un aparté anthropologique et scénographique.
Jean-Paul Gavard-Perret
09:01 Publié dans Genève, Images, Suisse, Vaud | Lien permanent | Commentaires (0)
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