07/10/2014
Laure Forêt : Fragments du discours amoureux
Morceaux de corps disposés dans la région où la pensée n’est que panier percé.
Suite de soleils roses gantés pour enjamber ceps et épieux.
Lignes et courbes noires tranchant l’épaisseur du blanc et celui de l’obscur.
Au fond de l’entre-val le vrai se livre. Une jambe lue ouverte en livre.
Le feu se pourra-t-il scellé ? La chair très douce, très rose, inconnue, en protection rapprochée.
Corps jetés l’un contre pour libérer du manque.
Architectures des X et des Y. Noyaux d’ombre centraux. Conjugués à l’agir.
Par l’aide des bras ou des cuisses s’exercent le danger atteignant le siège là entre les jambes et les yeux.
Douceur de l’âtre dans le chevêtre.
Renversement de lignes dans l’envers et la verse. Le change donne la bête aux enfers.
La jambe échappe au corps, l’enlise plus belle de quoi elle s’empare.
Elle réunit sa peau la profonde, lève le noir le plus nuit.
Secousses jointes. Cambrures, galbes. De fond et de fleuve. Gestes uniquement.
Mains dans le sens des yeux se gonflent de changes. L’oiseau de poing là dressé ou replié.
Les gestes sont des routes. Ils se suffisent à eux-mêmes. Calligraphies de l’essentiel.
C’est le moment où le dessin commence se faisant nécessaire – motif et principe.
Seul compte l’instant de l’échange. Moments mutiques, énigme sans la question. La tendresse pour folie.
Vaporeuse poussière d'un indiscret rayon de soleil. Le désir peut-il se soumettre
A cette folie ? A cette sagesse ?
Jean-Paul Gavard-Perret
Laure Foret en résidence au CAC de Pontmain, Février - Avril 2015, Vernissage de l'exposition le 25 Avril 2015
« Mon Chéri » & « Pickpocket » Les Editions Derrière La Salle de Bains, Rouen.
08:44 Publié dans Femmes, France, Suisse | Lien permanent | Commentaires (0)
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